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320 BERNARD SALOMON s'était arrêté émerveillé à la foire de Francfort : subtilissimas artificii minulias. Il convient de parler du genre de gravure que Bernard Salomon a adopté et qu'il a fait prévaloir pendant un temps. On en a fait la critique, peut- être parce qu'on n'en a pas compris la raison. Son procédé le sépare de Geoffroy Tory, comme de Denis Janot et de Groulleau. Salomon n'était pas en général sobre de tailles. Il chargeait ses bois de travaux, quelquefois d'ombres ; la taille était réglée de façon à donner plus de relief à ses dessins. Il aurait, a-t-on dit, méconnu une des lois de cet art où il faut tant de clarté et de simplicité. Certainement non ; le petit Bernard était trop pénétrant pour n'avoir pas su quelle réserve garder et était trop expérimenté pour s'être heurté à un pareil écueil. Il fallait cette gravure à son dessin pour mettre celui-ci en pleine valeur. On connaît d'ailleurs de lui quelques bois qui présentent cette sobriété dans la taille si bien comprise, et une gra- vure intelligente et légère des seconds plans. Renou- vier, observateur éclairé et critique sagace, a porté sur notre maître un jugement très vrai. Donnons un dernier aperçu de l'œuvre ( i ) . En 1546, la Paraphrase de l'astrobabe..., par Jacques (i; La Bibliothèque nationale possède, en bonnes épreuves, tous les livres illustrés par Bernard Salomon. M. Julien Baudrier a bien voulu nous communiquer, au cours de notre étude, plu- sieurs de ces rares ouvrages tirés de sa riche bibliothèque.