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          LA
104            QUESTION DES AQUEDUCS LYONNAIS

sur le ruisseau de Limonest, entre Chevrotière et Bidon,
dont personne n'avait parlé avant nous {Revue du Lyonnais,
avril 1890, p. 266). Delorme l'avait connu avant nous, il
est indiqué à sa place exacte sur le tracé fait par Artaud.
   Nous avons cru que, le premier, nous avions restitué le
tracé de l'aqueduc de la Brévenne, entre le vallon de la
Beffe, et le Rafour sur Ecully, en passant par Dardilly,
tracé que Flachéron n'avait pu trouver (Revue du Lyonnais,
novembre 1889, p. 350). Delorme avait connu ce tracé
avant nous, sauf une erreur que nous redresserons.
   Il a connu l'aqueduc de Fontanières, ignoré, — croyons-
nous, jusqu'au jour où nous l'avons cité — (Revue du Lyon-
nais, mai 1892, avec tirage à part), ici Delorme fait une
erreur que nous signalerons.
   Delorme a également connu l'aqueduc qui prend nais-
sance à Yzeron et se termine à la Milonière, donc ce n'est
pas nous qui le premier avons connu ce tracé.

   Ces constatations donnent une idée des aptitudes tenaces
et persévérantes de Delorme, il avait en outre, l'étincelle de
génie qui donne le feu sacré ; car il ne faut pas oublier
qu'en guise de chemin de fer, il n'avait à sa disposition
que des pataches et des bêtes de somme, quand il pouvait
les employer; il n'avait même pas sur la carte de Cassini
les cotes d'altitude qu'on trouve sur les cartes du dépôt de la
guerre. Il avait encore moins les cartes à courbes de niveau,
qui nous ont été si utiles et même indispensables, malgré
des imperfections qui nous égaraient sur quelques points.
   Le travail de Delorme aidé de son ami Boulard, à
l'époque où ils l'ont fait, est tout simplement un tour de
force, devant lequel nous nous inclinons avec une respec-
tueuse admiration.