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                             ARCHITECTE                         7

Lyon, utiliser de son mieux les connaissances acquises. Il
revint et se mit au travail avec une remarquable persistance
de volonté. Pendant un demi-siècle Bresson travailla.
Jusqu'à sa mort, qui l'enleva le 27 avril 1893, après une
très courte maladie, son bureau, ses chantiers l'occupèrent.
Dans un temps, où sur tous les degrés de l'échelle sociale,
se voient l'ennui du dur labeur, la soif de jouissances et le
dégoût de sa profession, il est bon de montrer ce travailleur
infatigable, cet architecte modeste et consciencieux, qui ne
vise pas à être autre chose, mais qui, par ce travail incessant
et absolument honnête, arrive à être un des premiers dans
son art. C'est un spectacle attachant et réconfortant à la fois,
qui repose de la vue des compétitions actuelles, où la plus
grande somme d'énergie ne se dépense pas à bien remplir
une place, mais à la prendre d'assaut.
   Bresson, au contraire, faisait peu de démarches pour
conquérir des clients, mais lorsqu'il les avait, il traitait si
bien leurs affaires et leur inspirait tant de confiance, que
ceux-ci lui restaient fidèles, persuadés avec juste raison que
leurs intérêts ne pouvaient être confiés à de meilleures
mains.
   La liste des oeuvres de Bresson est considérable (1), elle est
très variée. Toute seule elle est un éloge. Cet éloge acquiert
une grande valeur, quand on pense que toutes ces Å“uvres
ont été soigneusement étudiées, en vue des programmes
imposés. Ce ne sont pas toutes des œuvres de premier
ordre, mais ce sont toutes des œuvres raisonnables, diffé-
rentes suivant les besoins, plus ou moins riches suivant les
ressources; ce sont en résumé des œuvres de bon sens,


  (1) On le trouvera à la fin de cette notice.