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4)2 JOStPH CHINAliD, SCULPTEUR vient à lui manquer s'était distingué dans un art cultivé par un plus petit nombre de personnes. A ce titre, Lyon doit des regrets à Chinard, sculpteur, qui lui a été enlevé dans un âge peu avancé, Chinard ne nous laisse après lui que des espérances lointaines. Son trépas est un malheur pour notre cité. « Joseph Chinard, naquit à Lyon le 12 février 1776, d'Etienne Chinard, marchand sur la rivière, et de Benoîte Lapierre son épouse. Voyant un goût décidé pour les arts se développer de bonne heure chez leur fils qu'ils avaient destiné d'abord à l'état ecclésiastique, ils ne s'opposèrent point, ainsi que le font malheureusement trop de parents, à cette première et puissante impulsion du génie qui décide toujours du destin de la vie entière. Dirigé dans ses études par les soins et le zèle de M. Biaise son maître, sculpteur habile, que possède encore la statuaire, Chinard fit de rapides progrès, et fut bientôt en état de partir pour Rome, où il remporta en 1775, ^e premier prix de sculpture, n'ayant encore que dix-neuf ans (c'était en 1786 et non en 1775. Il était âgé de 30 ans). « Depuis lors, ses succès furent toujours croissants. Il revint bientôt à Lyon, où il établit ses ateliers, n'imitant pas en cela une foule d'artistes recommandables, qui vont porter loin de leur patrie les talents qu'ils devraient lui consacrer, pour la rendre plus fière encore de leur avoir donné le jour. « A peine Chinard fut-il fixé en cette ville, que sa répu- tation et sa fortune commencèrent à s'établir sur les bases les plus solides. Il fut immédiatement chargé de plusieurs ouvrages marquants qui honorent cette cité. Il fit à divers intervalles, trois autres voyages à Rome, pour y admirer à loisir les chefs-d'œuvre de la Grèce et de l'Italie ; et c'est