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414 JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR
œuvres de Chinard à l'exposition de 1808 à Paris. On y
trouve le beau idéal qui doit caractériser l'image d'un
héros. Le marbre est taillé avec perfetion. La draperie dont
les épaules sont couvertes est admirablement exécutée.
C'est un des meilleurs ouvrages de cet artiste. Il fut placé
au Louvre et ensuite à Versailles.
Au mois de juillet 1808, Chinard fut nommé membre de
la Société littéraire de Lyon, et en fit partie jusqu'à sa mort
en 1813.
9 février 1809, il offrit à cette Société le médaillon en
plâtre de son président, le docteur Louis-Victor-Frédéric
Amard, chirurgien-major de l'hospice de la Charité.
Dans le discours qu'il prononça en 1809, à la rentrée de
l'École de dessin, il s'appliqua surtout à prouver que ce
serait une erreur de croire qu'il n'y a qu'une route pour
arriver au temple de la gloire et de la fortune, comme c'est
une erreur bien grande encore que de s'imaginer qu'il faille
suivre tous la même manière, employer tous les mêmes
moyens pour arriver au même but. Il dit : « La nature,
variée dans ses combinaisons comme dans ses résultats, ne
connaît point de bornes, et laisse au génie inventif tous les
moyens de la rendre et de la saisir ; elle ne prescrit aucune
" méthode ni aucun usage à ses imitateurs, toutes matières
comme tous matériaux lui conviennent quand ils condui-
sent à la perfection. »
A cette époque le gouvernement fit don à l'École de
dessin de Lyon, qui était placée au rez-de-chaussée du
palais Saint-Pierre, de diverses statues en plâtre d'après
l'antique. Dans le nombre était celle d'Achille.
Chinard, grand amateur de l'antique et de l'art grec,
l'admirait sans cesse et en faisait ressortir la beauté et la
pureté de lignes devant ses élèves; le bas de la jambe