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382 SOCIÉTÉS SAVANTES anciennes maisons religieuses ; ainsi en est-il de celles du Saint-Bernard et de Saint-Hubert. On sait aussi que l'espèce, dite de Lunéville, vient de Cluny. — M. Tavernier présente aussi un résumé de l'ouvrage intitulé : Travaux aux Etats-Unis, qu'il offre à la Compagnie, en s'atta- cham surtout à ce qui concerne les tramways. Le premier tramway éta- bli aux Etats-Unis, fut créé, en 1852, par un Français, et en 1894, il en existait une étendue de 20.000 kilomètres. Ces tramways compren- nent trois catégories : les tramways à chevaux, qui sont en décroissance ; les tramways électriques, qui ne diffèrent pas des nôtres, et les tramways funiculaires, qui sont très répandus aux Etats-Unis, car à New-York, il n'existe pas de tramways électriques. — M. Bleton pré- sente, au nom de M. Bissuel, architecte, une notice biographique sur M. Gaspard André, ancien membre de l'Académie. Puis il commence la lecture d'un travail intitulé : Madame Desbordes-Valmore à Lyon. Madame Desbordes-Valmore était née à Douai en 1786, et elle pu- blia ses premières poésies en 1818. Puis, elle épousa Prosper Valmore, un camarade de théâtre, avec lequel elle vint à Lyon, en 1821. Forcée de renoncer au chant, elle fut réduite à faire des vers. Ses poésies, toutes de sentiment, où domine la tristesse, avaient été remarquées, avant son séjour à Lyon, où elles paraissent avoir fait une vive impres- sion sur la jeunesse du temps, comme en témoigne une curieuse anec- dote, rapportée par l'orateur et concernant Léon Boitel. Après ce pre- mier séjour dans notre ville, M m e Desbordes-Valmore y revint de nouveau en 1829, et ne la quitta, pour la seconde fois, qu'en 1832, pour se rendre à Rouen, où Prosper Valmore avait trouvé un emploi au théâtre. Séance du îy novembre 1896. — Présidence de M. Ollier. — M. Locard présente un rapport sur la candidature de M. Koelher, pro- fesseur à la Faculté des sciences, dans la section des sciences naturelles. — M. Bleton continue la lecture de sa notice sur M me Desbordes- Valmore à Lyon. De Rouen, M me Valmore revint à Lyon, en 1834, et sa correspondance témoigne qu'elle se fit, dans notre ville, de nom- breux et véritables amis. L'orateur raconte, à ce sujet, sa première entrevue avec M. Aimé Vingtrinier qu'elle essaya de détourner de faire des vers. Mais si les Lyonnais lui plaisaient beaucoup, il en était autre- ment de notre ville qui, à cette époque, n'offrait pas aux étrangers, les mêmes agréments qu'aujourd'hui. D'ailleurs, elle avait éprouvé des