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SOCIÉTÉS SAVANTES 383 émotions cruelles, au moment de l'insurrection de 1834. L'année sui- vante, M m e Valmore va à Milan, pour revenir à Lyon, en 183g. Enfin, elle se fixa à Paris, en 1840. La biographie de cette femme de lettres, écrite à plusieurs reprises, renferme un assez grand nombre d'erreurs, en ce qui concerne son séjour à Lyon, et c'est pour les rectifier que M. Bleton a écrit le travail qu'il vient de communiquer à l'Académie. — M. Bonnel communique la fin de son étude sur « Les Hypothèses dans la Géométrie ». Il s'agit aujourd'hui des applications de l'atome au calcul. Ce qu'on découvre, en premier lieu, c'est l'existence d'un atome numérique et, comme conséquence de l'apparition de ce nouvel élé- ment, une simplification notable dans la théorie des incommensu- rables, ainsi que dans celle des dérivées. M. Bonnel le fait connaître pour cette dernière et démontre que, dans chaque cas prévu, il y a avantage à remplacer le zéro par l'atome, soit dans la définition, soit dans la recherche de la dérivée. Il indique, en passant, une démons- tration simple et rigoureuse de cet axiome de Leibnitz que « dans un calcul où il entre des quantités indéfiniment petites, qui doivent rester d'un certain ordre, il est permis sans erreur de remplacer l'une d'elles par une autre, qui n'en diffère que d'un indéfiniment petit d'un ordre supérieur au sien. « M. Bonnel termine, en résumant ainsi son étude s ur Les Hypothèses : lorsqu'on prend l'atome pour base de toute logique géométrique, on doit cdnsidérer comme faux ce qui l'exclut et comme vrai ce qui le suppose. Séance du 24 novembre 1896. — Présidence de M. Ollier. — Au sujet de la lecture du procès-verbal, M. Bleton rappelle que M""= Desbordes- Valmore était membre associée de l'Académie et qu'elle reçut ce titre, le i e r décembre 1835, le même jour que M. Lacretelle, membre de l'Académie française- — L'Académie vote ensuite une somme de 100 francs pour le monument à ériger à la mémoire de M. Gaspard André. — M. le Président présente un rapport sur la candidature de M. le docteur Duclaux, directeur de l'Institut Pasteur, au titre de membre associé de l'Académie. — M. Mollière donne lecture d'un mémoire intitulé : Le plus ancien médecin de Lugdunum. Ce médecin est un certain Abascantus, dont Gallien cite les formules. Et, comme à la même époque, vivait, à Lyon, un médecin portant le nom d'Alexandre le Phrygien, qui figure au nombre des martyrs de l'an 177, M. Mollière estime, par suite de diverses considérations, que ce dernier serait le savant médecin lyonnais dont parle Gallien. A. V.