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                   SA VIE ET SON Å’UVRE                     283

   Voici le jugement :

                    LIBERTÉ. — ÉGALITÉ.

   « Au nom du Peuple français,

   « Jugement de la Commission révolutionnaire prononcé
en présence du peuple sur la place delà Liberté, le 10 ven-
tôse, l'an second de la. République française, une, indivi-
sible et démocratique.

   « La Commission révolutionnaire établie à Commune-
Affranchie par les représentants du peuple,
   « Considérant qu'autant la justice du peuple doit s'appe-
santir sur les traîtres qui conspirent contre la liberté et son
bonheur,
   « Autant elle doit rechercher l'innocence, la faire
paraître au grand jour, et rendre la liberté à ceux que la
misère ou la séduction auraient contraints à porter les
armes contre leur patrie, à ceux que la haine ou des ven-
geances auraient conduits dans des cachots ; aux patriotes
enfin qu'un raffinement de cruauté aurait chargés de fers ;
   « Ouï les réponses aux interrogatoires subis par les
nommés (il y a 85 accusés).
   « Joseph Chinard, 37 ans, sculpteur, natif de Commune-
Affranchie, y demeurant, quai du Rhône, section de l'Hôtel-
Dieu.
   « La Commission révolutionnaire les renvoie d'accusa-
tion, et ordonne qu'ils seront mis sur-le-champ en liberté,
pour rentrer dans la société, et y remplir les devoirs du
républicain.
   « En conséquence, les scellés et séquestre apposés sur
leurs biens seront levés.