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284             JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR

  « Le présent jugement sera publié et affiché partout où
besoin sera.
  « Ainsi prononcé d'après les opinions de Pierre-Mathieu
Parein, président ; d'Antoine Lafaye aîné, de Pierre-Aimé
Brunière, de Joseph Fernex et d'André Corcliand, membres
de la Commission.
   « Fait à Commune-Affranchie, le 10 ventôse Tan second
de la République française, une, indivisible et démocratique.
  Signé : Parein, président ; Lafaye aîné, Brunière, Fernex
et Corchand.

   / germinal an H ( 2 / mars 1794). — Le Conseil général de
la commune de Ville-Affranchie arrête : i° que la statue
de l'Egalité sera refaite par Chinard ; 2° qu'elle sera en
marbre, des hommes libres devant consacrer aux symboles
dé leur régénération les matières précieuses que les esclaves
des rois profanaient à des monuments qui ne retraçaient
que le despotisme et l'esclavage, et attendu que le marbre
est la matière la plus solide après le bronze qui ne doit servir
en ce moment qu'à foudroyer les satellites des tyrans ;
3 0 qu'en attendant Chinard sera autorisé à réparer la
statue en plâtre qui existe au champ de l'Égalité.
  Aurès commissaire national près le Tribunal du district
écrit au citoyen Chinard :

         « Commune-Affranchie, le 25 floréal an II (14 mai 17/5)4).


   « Je te prie de vouloir bien te rendre, s'il est possible,
aujourd'hui entre dix et onze heures, à Rouanne, à la grande
salle; j'ai à te parler et te consulter sur la place et le pié-
destal sur lesquels nous déposerons les bustes de Chalier et
d'Hidens : Tu obligeras le Tribunal et moi.
                                        « Signé : Aurès. »