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Io6 LA QUESTION DES AQUEDUCS LYONNAIS l'eau à Lyon, alors que cet aqueduc était simplement rural, qu'il se terminait, comme canal maçonné, sur la col- line de la Sauvegarde, et qu'il se continuait jusque vers Chalins, par un simple tuyau en terre cuite de om 132 de diamètre intérieur. Il a alors imaginé le long siphon abou- tissant vers Loyasse, et la continuation du canal jusqu'à la citerne du grand séminaire actuel, en contre-bas de Saint- Just, altitude 231 au radier et 234 au trop-plein. Les substructions encore visibles — il y a une trentaine d'an- nées — sur le ruisseau des Planches (M. Steyert, page 127) avaient sans doute une toute autre destination que celle d'un pont à siphon. Au début de notre étude, avant 1870, nous voulions simplement prouver que les eaux de l'aqueduc du Mont- d'Or n'avaient jamais passé par-dessus les arcs rampants des Massues, cette vérité est aujourd'hui établie par Delorme lui-même et par la carte de Artaud. L'existence réelle d'un siphon ne peut plus être établie par la trouvaille de tuyaux encore enfouis dans la terre, car il y a beau temps qu'ils ont disparu. Mais elle peut être établie, en ce qui concerne le siphon de la Sauvegarde : i° par les vestiges du réservoir de chasse, nous avons en vain cherché ces vestiges sur la colline de la Sauvegarde; 2° par le réservoir de fuite ; 3 0 enfin par les restes ou ves- tiges du pont à siphon sur le ruisseau des Planches, à l'aval de sa jonction avec celui de Chalins. Deux preuves font complètement défaut, soit les empla- cements des réservoirs de chasse et de fuite ; quant aux substructions sur le ruisseau des Planches, rien ne prouve qu'elles étaient celles d'un pont à siphon. De plus il faudrait avoir retrouvé les restes d'un canal maçonné, qui se serait déployé sur une longueur de