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LA QUESTION DES AQUEDUCS LYONNAIS IO7
2,200 mètres environ, depuis le réservoir de fuite vers
Lovasse, ou plutôt sur le replat de Champvert, jusqu'à la
citerne du grand séminaire, en passant dans le pli de terrain
où est établi le quartier de Trion, soit entre le fort de Saint-
Irénée et la porte de fortification, dite de Fourvière, et
jamais, que nous sachions, personne n'a dit avoir vu
trace de ce canal.
Delorme a-t-il eu connaissance du tuyau en terre cuite,
qui se prolongeait de la colline de la Sauvegarde jusque
vers le hameau de Chalins ? C'est probable, il aura cru Ã
l'établissement d'un siphon et en cela il a fait certainement
erreur.
A l'époque où Delorme écrivait, il ne pouvait guère
supposer que des aqueducs avaient été établis pour ali-
menter un village ou simplement une villa. De nos jours
encore, on y croit difficilement. Au début de notre étude,
nous avions la même incrédulité, il a fallu, pour nous
convaincre, reconnaître que les aqueducs de Vaugneray et
de Pollionnay s'arrêtaient au village ou la grande villa des
Grands-Bois (Revue du Lyonnais, janvier 1890), sur la
limite de Craponne et de Tassin, et que l'aqueduc qui pre-
nait naissance à Yzeron, se terminait à la villa dite la
Carrière, au-dessus de la Milonière (Revue du Lyonnais,
mai 1892, tirage à part). Des chefs de section attachés à la
construction des chemins de fer, et notamment notre colla-
borateur, M. Cuivier, nous avaient du reste prémuni contre
les possibilités d'erreurs, car ils avaient acquis, au cours de
leurs travaux, la certitude que des aqueducs aboutissaient
simplement à des villas, établies sur des terrains aujourd'hui
livrés à l'agriculture et éloignés de toute habitation
moderne.
Nous croyons, et pour nous c'est une certitude, que