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1ZERN0RE 249 « n'est pas tout à fait si haut. Ils sont larges d'environ « 3 pieds 1/2, dans chaque face et faits de gros quartiers de « pierre taillés en pilastres d'une seule pierre, dans leurs « circonférences, ces colonnes paraissent avoir été polies. « Le temple n'était fermé que par le bas, et tout autour par « un mur de grosses pierres qui prend au-dessus du chapi- « teau du piédestal sur la hauteur d'environ 6 pieds. Le « tertain qui est entre les quatre piliers est fort inégal, « comme celui d'un bâtiment ruiné. Il est cependant cou- « vert de gazon, et il y a cinq à six ormes d'environ 3 ou « 4 pieds de tour. « L'on voit dans le mur de clôture de la cour du curé du « lieu une pierre haute d'environ 3 pieds, large de 1 pied 1/2 « sur laquelle est gravée une inscription d'un très beau « caractère romain. « La pierre est un peu écornée d'un côté, parce qu'elle « est là depuis longtemps exposée aux injures de l'air. « Je m'informai du curé, si l'on disait Isarnore, comme « le R. P. Dunod l'appelle dans son livre de la ville d'Antre, « ou Isernore comme vous me le nommez dans votre lettre. « Il me dit que c'était Isernore (5). « Je joins à cette lettre les figures de toutes les pièces « dont j'ai parlé dans ma relation, parce que comme je ne « sais point les termes d'architecture ici, elles vous feront « comprendre ce que mon peu de capacité m'empêche de « vous expliquer. Je les ai tirées exactement sur les lieux, « non pas pour leurs proportions. » (5) Le Père Dunod, dont parle Egenod, était l'oncle de Dunod de Charnage à qui il adressait cette lettre. Il écrivit vers 1700 une notice sur les antiquités de la ville d'Antre (dans le Jura) dont il voulait à tort faire YAventicum des Romains. N° 4. — Avril 1S93. 17