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I98 LETTRES INÉDITES DU GENERAL FONTBONNE tout; l'officier surtout est réduit à la plus affreuse misère, dans un païs ou les assignats ne valent rien et on ne peut pas forcer de les prendre ; -la Convention devrait bien prendre en quelque considération l'extrême détresse et l'on peut dire d'avillissement ou sont réduits ses plus intrépides défenseurs, on ne cesse de dire L'armée d'Italie a bien mérité de la Patrie, puisquelle a bien mérité elle a donc droit d'être .traitée selon son mérite et d'optenir du moins les premiers besoins de la vie. Les officiers Généraux qui ont quelque chose de chèz-eux se ruinent, les autres font pitié car nous sommes dans un païs ou notre traitement est absolument nul. Au reste le païs est charmant, par malheur on n'y peut pas vivre de l'air du tems, c'est grand domage. j'ai écri à Gamon qu'elle était la déplorable position des officiers dans cette armée en l'engageant à nous faire passer dans celle des Alpes, d'autant qu'il arrive ici une quantité prodigieuse d'officiers Généraux qu'on sera forcé de faire refluer ailleurs; tire Gamon de son indolence à cet effet. j'ai écri dernièrement à notre ami Chaix, j'attends des nouvelles de son fils qui a reçu l'ordre de s'y rendre en personne — adieu, mon cher St. Prix je t'embrasse de tout mon cœur comme je t'aime. FONTBONNE. Mes honneurs aux titons.