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264                   LETTRES INÉDITES

d'un Législateurs et les devoirs précis d'un militaire sont
tellement distincts et ont si peu de conexité qu'on peut être
l'ami d'un représentant sans savoir (surtout a deux cent
lieues de distance) quelle opinion il manifestera dans telle
ou telle circonstance, cependant voilà le seul crime que
l'on peut supposer au pauvre Duprat et tu es en même d'en
faire sentir l'absurdité et de reparer le tort réel qui en est
résulté pour la patrie en la privant d'un des meilleurs adju-
dants Généraux, je puis dire de nos armées.
    Le Général en chef Scherer, qui est venu obligeamment
me demander a souper et a coucher ce soir me fait appeller
pour finir un travail que je lui ai soubmis et qu'il a adopté
avec éloges, je suis comble de la confiance et des pouvoirs
infinis dont m'a investi malgré moi, je mettrai ma gloire et
toute mon étude à justifier sa confiance.
    notre compatriote Sucy qui esc de la partie, me charge
 de te faire mille et mille amitiés tu sais que ce dernier est
 commissaire ordonnateur en chef de l'armée.
    je lui ai fait promettre qu'il équiperait de pied en cap le
fils de notre ami Chaix que j'ai recommandé à ses soins,
 je te recommande l'affaire de Duprat bien certains des
effets puissants de ton amitié pour moi.
    Dis à Chaix de m'écrire et d'être tranquile sur le sort de
son fils c'est pour moi une douceur bien sensible que de
pouvoir être agréable à mes amis.

                              Tout à toi mon cher St. Prix.

                                       FONTBONNE.