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                      ET LES BÉNÉDICTINS                    37 I

 depuis longtemps de satisfaire l'empressement où je suis de
 vous en présenter quelques-unes de singulières et par là de
 vous donner quelques marques légères de ma reconnais-
 sance de toutes les manières prévenantes et bienfaisantes
 que vous avez pour moi qui les ai si peu méritées.
    « Je profite à la hâte d'une occasion qu'un de mes amis
vient de me procurer pour vous prier d'agréer une figure
antique d'un Jupiter gaulois qui est assez conservée et d'une
hauteur à faire quelque plaisir; je m'estimerai heureux si
elle,peut vous en faire quelqu'un et trouver quelque place
dans votre riche cabinet ; son type pourra se placer dans
l'ouvrage du R. P. de Montfaucon avec vos savantes
remarques.
   « Je fus très mortifié d'apprendre au retour d'un de mes
amis de Paris que j'avais chargé d'un petit paquet pour
vous qu'il n'avait point eu l'honneur de vous voir et qu'il
avait négligemment remis le paquet à un valet qu'il avait
pris à son arrivée à Paris, qui selon toutes les apparences
l'aura gardé, y ayant senti quelque chose qui aura excité sa
curiosité qui aura été trompée, puisqu'il ne s'agissait que
d'une bourse de la façon de nos dames de la Déserte et la
copie de la lettre dont M. l'abbé de Vallorge m'avait honoré
à votre sollicitation, en suite de celle que je lui avais écrite
pour le remercier des ordres qu'il avait donnés à M. le
Prévost d'Ainay de me nommer à une place qui semblait
devoir être vacante dans son abbaye.
   « Un médaillon grec de l'empereur Caracalla trouvé en
Bellecour, dit-on, dans les fondements des maisons qu'on y
bâtit du côté du Rhône et tombé entre les mains d'un
Célestin, nouveau curieux, a mis Mr le Prévôt des
marchands, sur l'avis donné par un Père Jésuite de cette
trouvaille, en mouvement extraordinaire, voulant absolu-