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   Un de nos savants compatriotes, M. Jacques Maissiat,
professeur à la Faculté de Médecine de Paris, a cherché à
établir dans son ouvrage intitulé Jules César en Gaule, par
l'examen attentif de lieux, le rapprochement des noms, la
découverte de monnaies gauloises, qu'Izernore était bien
l'Alésia de Vercingétorix.
   M. l'archiviste Jules Baux, dans son rapport au Conseil
général de l'Ain, eni863,sur les fouilles d'Izernore, combat
cette conclusion et dit que César, alors au pays des Lin-
gons (Langres), aurait dû passer la Saône pour poursuivre
Vercingétorix ; or il n'en parle nulle part.
   Enfin, M. Baux n'hésite pas à se ranger à l'opinion géné-
ralement admise aujourd'hui qui fait d'Alise-Sainte-Reine,
l'Alésia des Commentaires,de César, et.où s'élève mainte-
 nant la statue colossale du Vercingétorix.

   Depuis cette époque, d'autres recherches intéressantes
ont été faites.
   M.' Chapel, chef d'escadron d'artillerie, a publié une
étude fort remarquable, intitulée Jules César à Izernore (1).
   Il prétend qu'Izernore est un mot purement latin et vient
de ces deux mots ora champ, et Izer César. Le C de César
aurait, suivant lui, disparu complètement de la langue
écrite, remplacé vraisemblablement à l'origine par une
accentuation particulière dans la langue parlée, d'où Cesa-
riana-ora, Champ de César, M. Chapel examine d'autres
noms du pays d'origine significative. Il décritles manœuvres
stratégiques de César et arrive à cette conclusion que l'his-
toire de la dernière campagne de César est, dit-il, restée
écrite en clair sur la carte de notre région jurassienne.


     (1) Jules César à Izernore. Nantua, Auguste Arène, 1892.