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96 IZERNORE Un de nos savants compatriotes, M. Jacques Maissiat, professeur à la Faculté de Médecine de Paris, a cherché à établir dans son ouvrage intitulé Jules César en Gaule, par l'examen attentif de lieux, le rapprochement des noms, la découverte de monnaies gauloises, qu'Izernore était bien l'Alésia de Vercingétorix. M. l'archiviste Jules Baux, dans son rapport au Conseil général de l'Ain, eni863,sur les fouilles d'Izernore, combat cette conclusion et dit que César, alors au pays des Lin- gons (Langres), aurait dû passer la Saône pour poursuivre Vercingétorix ; or il n'en parle nulle part. Enfin, M. Baux n'hésite pas à se ranger à l'opinion géné- ralement admise aujourd'hui qui fait d'Alise-Sainte-Reine, l'Alésia des Commentaires,de César, et.où s'élève mainte- nant la statue colossale du Vercingétorix. Depuis cette époque, d'autres recherches intéressantes ont été faites. M.' Chapel, chef d'escadron d'artillerie, a publié une étude fort remarquable, intitulée Jules César à Izernore (1). Il prétend qu'Izernore est un mot purement latin et vient de ces deux mots ora champ, et Izer César. Le C de César aurait, suivant lui, disparu complètement de la langue écrite, remplacé vraisemblablement à l'origine par une accentuation particulière dans la langue parlée, d'où Cesa- riana-ora, Champ de César, M. Chapel examine d'autres noms du pays d'origine significative. Il décritles manœuvres stratégiques de César et arrive à cette conclusion que l'his- toire de la dernière campagne de César est, dit-il, restée écrite en clair sur la carte de notre région jurassienne. (1) Jules César à Izernore. Nantua, Auguste Arène, 1892.