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JÉSUITE ET CHARTREUX 14$ Dom d'Achéry fut par la force des choses, quoique un peu contre son gré et sa prudence habituelle, mêlé aux dis- cussions ; il travaillait alors à une édition des œuvres de Guibert de Nogent, contemporain de saint Bruno et un de ceux dont le silence était le plus exploité par les « déni- cheurs de saints » (8). Un de ses correspondants, Dom Bruno Cousin, moine' de la Chartreuse de Saint-Jean-du-Liget près Loches, s'em- presse de lui écrire à cette occasion : il lui cite un ouvrage du P. Théophile Rainaud en faveur de son Patriarche, et réfute par avance les théologiens qui prétendent se retrancher derrière l'autorité de Guibert qu'il nomme Wiber et Wibier. Son témoignage est d'autant moins à dédaigner qu'il part d'un converti. LETTRE DE DOM COUSIN A DOM LUC D'ACHÉRY « Du Liget, ce 10 février 1650. Pax Christi. « MON RÉVÉREND PÈRE, « Il ne faut point d'excuse où il n'y a point d'accusation, et s'il y a de la faute, elle vient de mon importunité. Mais (8) Les œuvres de Guibert de Nogent forment dans l'édition de Dom d'Achéry un assez fort volume in-fol., avec ce titre : Venerabilis Gui- berti Abbatis B. Maria de Novigento opéra omnia prodeunt nunc primum una cum appendice ad librum tertium devitct, ipsius, etc. — Lutetiïe Pari-