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2éo LETTRES INÉDITES Nous voici au moment des réélections ne me laisse donc plus dans l'inquiétude sur événement aussi intéressant ; quelque soit le résultat du sort il ne saurait rien diminuer à mon amitié; tu es fait pour remplir dignement toutes les fonctions honnorables et je souhaite ardemment que la Loyauté et les vertus qui te distinguent soient utilisées en te continuant des pouvoirs que tu as exercé sans reproches et toujours d'une manière prononcée pour la justice et la bienfaisance, dans un tems désastreux ou la probité et le courage étaient des motifs d'anathême et de proscription : Lorsque tu es sorti sans tache du plus rigoureux creuset ou la vertu puisse passer, puisque tu n'as pas balance entre l'incarcération et l'amort ou l'oubli de tes devoirs de légis- lateurs ; ce serait un vrai deuil pour tous les honnêtes gens de ne pas te voir occuper une place que tu as su illustrer. tire moi donc vite d'inquiétude et de peine, mon cher ami, et quelle que soient nos positions embélissons les de tous les charmes de l'amitié. je me donne tout entier à mon métier et je suis assez heureux pour bien exécuter les opérations "dont on me charge, je t'embrasse de tout mon cœur. Bois à ma santé avec l'ami Chaix. Salut et fraternité FONTBONNE. (P. S.) Mille choses affectueuses à la famille Titon et celle de St. Sulpice. Si tu vois la charmante Cavenagh rappelle moi à son souvenir, je n'ai rien vu encore d'aussi joli qu'elle. j'oubliais de te dire que Peyre qui a dîné aujoïïrd'Euy chez moi te fait mille compliments, je lui ai rendu grand