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tilation naturelle, on peut avoir recours à la ventilation artificielle, par
l'emploi de l'eau chaude ou d'hélices.

   Séance Au 2J avril i8çj. — Présidence de M. le comte de Charpin-
Feugerolles. — M. Delore continue la lecture de son étude sur les hôpi-
taux. Il signale d'abord les heureuses innovations dues à notre époque,
telle que l'antisepsie, qui est née en France. Il rappelle ainsi toutes les
précautions prises, soit pour les maladies contagieuses, soit dans les
salles d'opérations et leurs dépendances, les salles de pansement, d'anes-
thésie, les étuves de désinfection, l'emploi des trémies, la discipline
imposée au personnel, les précautions à prendre pour les visiteurs. Il
termine enfin son travail, en signalant la supériorité des religieuses sur
les infirmières laïques. — M. Gobin offre à l'Académie deux manuscrits
provenant de l'ancien collège de la ^Trinité. Puis il présente plusieurs
observations sur le sujet traité par M. Delore. La perméabilité des murs
provient soit de la porosité des matériaux, soit de la mauvaise maçon-
nerie, et ce défaut est à éviter surtout pour les hôpitaux. Les parquets
en chêne sont d'un bon usage, surtout quand ils sont noyés dans le
bitume. Mais le dallage en mosaïque est bien préférable. Pour le chauf-
fage, les poêles ventilateurs présentent de grands avantages. Les calo-
rifères ont, au contraire, l'inconvénient de fournir un air saturé d'humi-
dité et même délétère. L'aération est une question complexe, car elle
dépend, en grande partie, de la hauteur des plafonds ; la prise d'air, à
une grande hauteur, au moyen de dômes, est le meilleur procédé,
quand il n'est pas rendu inefficace par le voisinage de cheminées
d'usines. Quant à la ventilation artificielle, il semble préférable qu'elle
s'opère de bas en haut. — M. Delore fait observer que la méthode
anglaise, consistant dans l'emploi de cheminées à coke, qui laissent
perdre beaucoup de chaleur, est corrigée par l'installation de plusieurs
cheminées dans la même salle. Mais les poêles présentent de grands
inconvénients à cause des gaz délétères, qui peuvent s'en échapper par
des fissures imperceptibles. D'autre part, l'air des calorifères est peu
agréable à respirer. Aussi faut-il s'efforcer d'amener l'air du dehors,
tel qu'il est, pour conserver ses propriétés. Quant à l'aération renversée
de haut en bas, si elle a été un moment en vogue, elle n'a guère réussi
pleinement que dans des magnaneries.