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25 e 1ZERN0RE sept mètres, revêtue intérieurement d'un ciment dur et poli. Au-dessous du lit de ciment formant le parquet se trouvait un lit de très grandes briques; on s'attendait à trouver au- dessous le sol même, mais on rencontra un espace vide, profond de quatre-vingts centimètres environ, où se dressaient des petits piliers construits en briques car- rées ayant vingt-quatre centimètres à chaque face. Ces piliers creux à l'intérieur étaient évidemment des conduits du calorifère destinés à chauffer cette salle des bains qui était le Sudatorium. A côté de cette salle et la touchant, se trouvait une seconde salle de même grandeur, pavée en marbre blanc disposé en tablettes carrées, j'en ai encore vu quelques-unes sur les lieux mêmes. Ce beau pavé était légèrement incliné vers le nord et avait de petites ouvertures pour laisser échapper l'eau. C'était la piscine. Enfin les fouilles ont conduit à une troisième salle pavée aussi en marbre blanc, contiguë à la seconde et offrant cette particularité, qu'autour d'elle régnaient trois gradins en marbre blanc, le mur au-dessus du troisième gradin était revêtu de marbre et formant un appui pour ceux qui étaient assis; c'était le Tepidarium où après le bain une chaleur tempérée ménageait une transition avec l'air exté- rieur. Au moment des fouilles de 1863, M. Michailland, maire actuel d'Izernore, était un tout jeune homme, il m'a affirmé avoir vu alors les restes informes de la chaudière qui chauffait ces bains, si intéressants à étudier. Mais hélas, les sages avertissements de M. Jules Baux, dès 1863, n'ont pas été suivis. Ces salles ainsi découvertes