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244 KERNORÉ musée d'Izernore est sur une pierre blanche d'une lon- gueur de 21 centimètres et d'une largeur de 12 centimètres. C'est une inscription votive et qui est ainsi faite : PAENS V. S. L. M. (Paens, voîum solvit libenter merito). A elle seule elle établit la destination pieuse du monu- ment. Du reste nous avons mieux que cela encore, c'est le témoignage d'un auteur presque contemporain, celui du moine anonyme de l'abbaye de Saint Claude (l'auteur de la Fie de Saint Oyend), qui vivait au ve siècle et est mort au commencement du vi° siècle. Je reproduis ici une partie du passage important de cette vie que j'ai déjà précédemment cité : « Ortus est haud « longe à vico cui vetusta paganitas, ob celebritatem « clausuramque fortissimam superstitiosissimi TEMPLI. » Aussi le mot temple se trouve écrit dans ce passage qui date de la fin du ve siècle, trois cents à peine après la fon- dation de ce monument, et alors que sa destination n'avait pu s'effacer encore des souvenirs des générations de ce temps-là .Ce qui me confirme de plus fort dans cette opinion c'est que le même auteur revient encore sur cette expres- sion. Un peu plus loin, il dit que les églises chrétiennes rem- placent déjà de son temps les temples païens en partie détruits à Izernore. « Delubris jam parle dirutis »