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j6                           LES SPIRINX

 élevé que celui des Italiens. L'élément italien a été cepen-
dant prépondérant pendant longtemps à Lyon dans les
 entreprises de commerce, de banque et de manufacture.
Les relations entre les Italiens de Lyon, groupés par
nations, et leur pays d'origine, favorisées par des con-
ventions politiques, étaient continuelles; l'importance et
l'intimité de ces relations ont été mises en lumière de plus
d'une façon ( i ) .
    Il ne faut pas chercher l'explication de ce plus grand
nombre de Flamands (auxquels des Allemands s'ajoutaient)
dans un goût particulier pour l'art flamand et une
recherche voulue des Flamands. L'explication est dans ce
fait que ceux des artistes du Nord qui allaient étudier en
Italie ou qui y étaient appelés pour y exécuter des travaux,
passaient par Lyon, qui était comme la porte de l'Italie.
Mais, si grand était le mouvement des affaires en cette
ville et si répandue y était la richesse, que, sans que l'art
eût trouvé la protection élevée d'une cour, de princes ou
de grands seigneurs et eût pu développer ses séductions,
il offrait un vif attrait à la population qui s'était formée
elle-même et agissait de sa propre inspiration. L'art était
d'ailleurs, déjà à cette époque, un véritable instrument
de travail dans les manufactures. Si bien qu'une partie des
passants Flamands obtenaient, à leur retour d'Italie, le facile
emploi de leur habileté et par suite faisaient un séjour
prolongé ou même prenaient résidence. -
    Donc, pour les Å“uvres de l'art et des manufactures, le
peuple lyonnais a eu pour auxiliaires plus de Flamands


   (i) Au milieu du dix-septième siècle, la raison d'État mit fin assez
brusquement, et à juste titre, à nos rapports avec nos voisins d'au-
delà des Alpes.