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                     ET LES BÉNÉDICTINS                    2

qu'ils avaient le concile provincial de Rouen de 1522.
Mais je me souviens fort bien qu'ils avaient un concile
national dans lequel un archevêque de Lyon se plaint à
tous les prélats que l'archevêque de Rouen et quelques
autres archevêques avaient secoué le joug et ne vouloient
plus le reconnaistre pour leur supérieur ; le concile ordonne
là-dessus quelque chose dont je ne me souviens point, ce
concile est rapporté dans les conciles du Père Labbe, c'est
de quoy je me souviens encore bien.
   « Si votre affaire, Monseigneur, ne presse pas trop
extraordinairement, j'espère qu'avec un peu de temps je
pourray avoir tous les mémoires des Religieux, sans que
l'on se défie de rien, ils en avaient plusieurs, je m'en sou-
viens fort bien, mais je ne puis me souvenir de ce qu'ils
portaient; je scay seulement qu'ils établissoient très-bien
que Rouen estoit sujet à Lyon ; dès que ma santé me per-
mettra d'agir, je pourais vous donner quelques autres
lumières. Je suis, de votre Grandeur, avec beaucoup de
respect, etc. »

   Si la mémoire du correspondant avait besoin d'être
rafraîchie, sa bonne volonté en revanche était mieux
servie ; autour de lui les sources de renseignements abon-
daient ; la collaboration était aussi commode que discrète.
   Mabillon ne jouit pas de la satisfaction de présenter lui-
même au public le fruit de ses recherches et de ses obser-
vations. Quant il écrivait à Mgr de Saint-Georges, le
quatrième volume des Annales Bénédictines, qui ne dépassait
pas l'année 1066, était sous presse ; son apparition fut la
dernière joie terrestre du grand homme qui lui avait con-
sacré tant de veilles.
   Neuf mois après avoir proposé ses doutes sur Joceran Ã