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ET LES BENEDICTINS 21 de Ponce qui l'a remplacé. Il a donc fallu qu'il commençât à posséder sa charge avant n i o et qu'alors Joceran soit déjà intronisé comme le successeur de Hugues. Nous n'avons alors qu'à reprendre le raisonnement de Mabillon ; il restera démontré de la même façon que les deux lettres d'Yves de Chartres, adressées après u n à un archevêque de Lyon, ne l'ont pas été à Jean, dont il n'existe trace nulle part, mais bien à joceran, passé, dès avant ce temps-là , de son monastère dans la chaire primatiale. Les auteurs du Gallia Christiana se sont bien donnés garde de ne pas adopter la thèse de leur confrère : ils l'ont reprise au contraire, en la corroborant par des preuves nou- velles. Mais chose intéressante à signaler, en rédigeant leur notice, ils avaient certainement sous la main la lettre de Mabillon; ils en reproduisent jusqu'aux termes en plu- sieurs endroits (13)- Nous terminerons, si on veut bien ne pas le juger superflu, les réflexions que nous a inspirées le travail de l'illustre savant, en essayant de déterminer les causes qui l'ont décidé à le rédiger et à l'envoyer à Mgr de Saint- (13) Gallia Christiania. T. IV. Provincia Lugdunensis. MM. Morel de V oléine et Charpîn de Feugerolles, dans le volume sorti de leur collaboration, Recueil de documents pour servir à l'Histoire de l'Ancien Gouvernement de Lyon, etc. — Lyon, Louis Perrin, 1854 — ont maintenu Jean I«, toutefois en observant qu'il a été omis par Severt, le Gallia Christiana, Du Temps. M. Monfalcon dans son Histoire de Lyon, d'accord avec l'Almanach de 1755, le Rituel de Mgr de Montazetet M. A. Péricaud, se range avec les Bénédictins. L'auteur des Grands Souvenirs de l'Église de Lyon, l'excellent M. Mev- nis, de pieuse mémoire, trop malmené jadis par un critique jeune et impitoyable, a adopté le même ordre.