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LES SAVANTS LYONNAIS Georges. L'amour de la vérité dans une intelligence si droite et si lumineuse suffirait à expliquer le soin apporté à ne pas laisser subsister une erreur, si légère qu'on ,1a jugeât Mais dans cette circonstance des considérations personnelles et locales n'ont-elles pas eu sur lui une influence à laquelle il s'est volontiers abandonné? Bien que le nom de l'archevêque de Lyon n'apparaisse nulle part mêlé à ceux des plus célèbres prélats, ses con- temporains, dans la correspondance des moines de Saint- Germain-des-Prés, tels que les cardinaux Bouillon et Le Camus, évêque de Grenoble, Le Tellier, archevêque de Reims, l'archevêque de Vienne, Armand de Montmorin, les évêques de Montpellier et de Chartres, Charles de Col- bert trop attaché aux erreurs jansénistes, Paul Godet des Marais le directeur préféré de Mme de Maintenon (14). Claude de Saint-Georges n'était pas un inconnu à l'abbaye. Avant sa promotion, qui subit de longs retards à cause des difficultés pendantes entre la Cour de Rome et Versailles, le prélat avait longtemps habité Paris, où il exerçait les fonctions d'agent général du clergé; prêtre de mérite, éclairé, studieux, autant il appréciait la science, autant il recherchait les savants : lorsque sa préconisation au Consistoire du 26 octobre 1693 eut eu lieu, le Procu- reur général de la Congrégation de Saint-Maur en envoie (14) Sur la plupart des correspondants de l'Abbaye de Saint-Germain, voir l'important ouvrage de M. Emmanuel de Broglie : Mabillon et la Société de Saint-Germain-des-Prés à la fin du dix-septième siècle et Ber- nard de Montfaucon et les Bernardins, 4 vol. in-8°, Pion, éditeur, 1888 et 1891. Une étude récente par un bénédictin de la Congrégation de Beuron : Johannes Mabillon tin lebens uni liferaturbild von Suitlaert Baûrner.