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                CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                      417

veut être enterré en l'église de Saint-Etienne de Dun-le-
Roi, devant l'autel de sainte Catherine. Il charge le dit
messire Charles de Marzé de ses obsèques, fait divers legs à
ses archers et serviteurs, et institue Meneton de Châteauneuf
son héritier (26).
   Jean Boisseau nous donne les armes de cette famille qui
étaient : d'or à rétoile de gueules à huit raies.

   (26) Guigue. Mazures, t. I, p. 443. Le château de Châteauneuf,
dans la localité de ce nom, sur les limites du Charollais, à quelques
kilomètres de Charlieu, occupe une position des plus pittoresques,
dominant la vallée du Sornin et le village bâti à ses pieds. Il date
du xv e siècle et en est un des morceaux les plus intéressants du style
ogival dans cette région, ainsi que la vieille église qui le touche, mais
d'une époque bien antérieure. Il a succédé à un ancien château fort
dont les ruines couvrent encore le sommet de la colline dans le parc du
château. Il y aurait à faire dans ces ruines des fouilles intéressantes,
croyons-nous. Ce vieux fief appartient actuellement à une de nos familles
lyonnaises les plus honorables. M. P. Gensoul, fils de l'illustre médecin
de Lyon, est le maître actuel de ce manoir, qu'il a fait réparer, avec un
goût parfait, dans le style du temps. Ce châtelain et sa noble dame,
véritable providence du pays, font renaître autour d'eux toutes les
vertus de bienfaisance et de foi des antiques races. La famille Gensoul
a pour armes : d'azur à la rose d'or, au chef de gueules charge de deux tour-
teaux d'argent. Quant à Dun-le-Roi, dont on parle dans le testament
ci-dessus, c'est le plus attrayant but de promenade des environs de la
ville de Chauffailles. On y voit encore les restes de l'église Saint-Etienne,
citée dans le testament de messire Guillaume de Châteauneuf. Tout à
l'entour sont les restes d'une forteresse qui couvrait le sommet de cette
montagne, la plus élevée de la contrée. Ce château qui, au
XII« siècle, appartenait à Guillaume II de Châlon, fut détruit par Phi-
lippe Auguste ; il voulut ainsi arrêter les rapines et brigandages de ce
haut feudataire, qui avait fait construire cette forteresse Castrum Duni,
à Saint-Racho, à 6 kilomètres de la Clayette. (Voir Hist. du Beaujolais
an XJJe siècle, par Ph. Michaud. Revue du Lyonnais, tom.XXXI, p. 37 ,
 1863.)