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               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS               411

Marcilly, Lozanne et Dommartin. L'abbé maintient ses
droits, et le chevalier Milon est obligé de céder. Le 8 avril
de cette année, le différent est réglé par devant dom Jean,
prieur et curé de Chazay, et Jacques de Vergeys, commis
à cet effet. Entre les deux parties, il est statué, que le che-
valier Milon, reconnaissant la bonne harmonie, qui a tou-
jours existé entre sa maison et les abbés, seigneurs de Cha-
zay, remet sous la juridiction haute et basse de l'abbé, sei-
gneur du château de Chazay, tous les biens et droits qu'il
possède sur les paroisses précitées. Il reconnaît donc les
tenir en franc fief de l'abbé d'Ainay. En conséquence, il se
constitue homme lige de l'abbé, par la main et le baiser,
selon la coutume, exceptant toutefois ce qu'il doit Ă  autres
seigneurs, dont il est vassal, comme le sire de Beaujeu et
les comtes du vénérable Chapitre de Lyon. En compensa-
tion, l'abbé lui donne 50 florins d'or de bon et légitime
poids, contre l'abandon complet de toute juridiction haute
et basse. D'après ce, les officiers de l'abbé auront seuls le
droit d'infliger les peines corporelles et le dernier supplice.
Cependant, ledit Milon, pourra toucher la moitié de l'in-
demnité que donnera un criminel pour se racheter de la
prison ou du supplice. Cette transaction est passée en pré-
sence de noble seigneur Anselme de Civins, chevalier;
Frère Jean Arod, vestiaire d'Ainay, et Hugues de Bonin,
bailli de Mâcon. Apparaissent encore dans cette transac-
tion : Frère Guillaume Chavent, sacristain de Chazay;
Guillaume d'Alix, chacipol; dom Pierre de Marlieu, curé
 de Marcilly, et Girier de Batan, prĂŞtre (18).
   En même temps, l'abbé de Civins, qui fut un des plus



  (18) Grand Cart. d'Ainay, t. I, chart. 237.