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266 LES AQUEDUCS chaque piédroit, une dalle faîtière brochant en couverte sur le tout (2). Les racines, les rongeurs, les eaux des pluies pouvaient, malgré le jointoiement au mortier, s'il en existait un, péné- trer par les interstices de la couverte, tomber dans le canal et altérer la qualité de l'eau. Cette eau, du reste, et bien qu'on l'ait nié, était très calcaire; nous avons, au chemin à Rouchon, détaché de la section jadis mouillée du canal, une plaque de concrétions de carbonate de chaux de plus de deux centimètres d'épaisseur. A l'origine du canal, à la fontaine du Thou, dans la val- lée de Poleymieu, on est à la cote 350 environ, soit au hameau de Lième; en raison de cette altitude, on peut facilement admettre que l'aqueduc ait pu amener des eaux à Lyon. Au-dessus du hameau la Blache, près d'un chemin montant au hameau la Roche, on voit vers la cote 345 un massif qui supporte le piédroit, rive gauche de l'aqueduc. Puis on arrive sur Curis, où l'aqueduc a été trouvé dans une vigne, à une cote supérieure à 320, au-dessus du châ- teau de Curis (rive droite du ruisseau le Thou). La grande source ou Nymphée d'Arche, en tête du vallon de ce nom, sur Saint-Romain, est à la cote 320, 325. Au chemin à Rouchon, sur Couzon, l'aqueduc est à la cote 310, 315 (le Rafour d'Écully est à 305). Au bas de la vieille église de Collonges, l'aqueduc visible dans le chemin duPoizatsur 10 mètres environ de longueur, est un peu au- dessus de la cote 300. A Nervieu, au bas de la nouvelle église de Saint-Cyr, nous avons vu le canal à une cote un peu inférieure à 300 (295 environ). Ici, le doute n'est plus (2) Il est aussi «es nécessaire que ces grands aqueducs (ceux des villes) soient couverts par des voûtes. Vitruve, chap. VI ou VII.