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AU COLLÈGE DE MONTBRISON 12$ L'oraison funèbre de Louise Hollandine, palatine de Bavière, abbesse de Maubuisson, à Jacques Maboul, évêque d'Aleth (1709). Il faut donc se résigner et renoncer à ne rien retrouver et à ne rien lire de notre ancien professeur Forézien ; ce n'est qu'avec la physionomie que lui ont trouvée ses contem- porains qu'il nous apparaît ; elle est belle encore, mais avec ce je ne sais quoi de voilé et de sympathique, où manque un rayon de gloire illuminateur. Les auditeurs qu'il gagnait par sa parole et qu'il conver- tissait par ses vertus, lui ont donné place auprès de. Mas- sillon ; gardons-nous d'être moins indulgents, peut-être ces- serions-nous d'être justes; le prédicateur vaut ce que l'es- timent ceux qui l'écoutent. Nous attristerions, en tous cas, dans sa tombe, un de nos compatriotes, ami des deux ora- toriens, qui les avait connus au collège de Montbrison, en professant avec eux. Jean François Duguet, curé de Feurs, après sa sortie de l'Oratoire, écrivait dans ses Mémoires : « Depuis le 2 septembre 1688 que je suis curé de Feurs, j'ai vu un grand nombre de personnes de ma connaissance, ou de mes amis, ou de mes voisins faire fortune..... « Les PP. Maure et Massillon, prédicateurs du roi (22). » Ainsi dans une petite ville du Forez et sous le toit de son humble presbytère, on pensait comme à Paris et comme à Versailles, et les deux noms se retrouvaient sous la plume de leur ancien confrère, associés l'un à l'autre, ainsi que dans les applaudissements de la renommée ; humble et (22) (Recueil de Mémoires et de Documents sur le Forez, publiés par la Société de la Diana, t. VI. Saint-Etienne, Thiollier frères, 1880.)