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                         DOCUMENTS INÉDITS                            215

   Les trois dernières furent reçues sœurs layes. Les susnommées furent
les premières religieuses du couvent de Sainte-Ursule de Saint-Bonnet.
Le tout se fit sous la conduite de M. Boyer, prestre, lequel Mgr l'ar-
chevêque de Lyon choisit pour père spirituel desdictes religieuses, aux-
quelles Dieu veuille donner le don de la persévérance.




   Le 22« du mois d'aoust de la mesme année, mourut en ceste ville
Emmanuel Gailléou des Rosiers, lequel après avoir vécu 50 ou éo ans
hérétique, se convertit par la grâce de Dieu, huit jours avant de
mourir, et ayant fait profession de foy dans son lit, bien malade,
mourut bon catholique, après avoir reçu la Sainte-Eucharistie et l'Ex-
trême-Onction. Quelques jours après sa belle-fille quitta l'hérésie et fit
profession de foy, instruite par le Révérend Père Marc de Billon,
capucin.




   Le 15e jour de septembre passa par ces quartiers le corps mort de
M. le vicomte de la Motte-Canillac, lequel fut tué aux approches de
Montpellier, où estoit le siège royal. Les habitants de Montpellier
n'ayant voulu rendre la ville au roy.




   Le 16e d'octobre, un dimanche matin, fut béniste et posée la pre-
mière pierre de l'église des Pères Capucins, par messire Jean Syméon,
vicaire de Saint-Bonnet. Il y avoit grande afSuence de peuple pour voir
les cérémonies et entendre la prédication, laquelle fut faite par le Révé-
rend Père Cydoine, capucin de Clermont, lequel prescha le caresme
suyvant de l'année 1623 en nostre église.




  Le 17e d'octobre 1622 fut enterré le fils aîné de M. de Valprivas,
lequel estant de retour du siège de Montpellier, fut saisi d'une fièvre
continue, laquelle, en sept ou huit jours, l'envoya en l'aultre monde.