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                        DOCUMENTS INÉDITS                           383
ville et s'en alla coucher à la Foulhouze et à Saint Ean, et le lendemain
à Saint Chaumont, en garnison.



   Le 17e du mois d'apvril, je m'en alla à SaintHilaire estre parrain et
tenir sur les fonds du baptême un fils de M. Pierre Assier, mon cousin
germain par alliance, procureur d'office du dict lieu ; fut baptisé par
messire Chaussinon, prestre et curé dudict lieu. Et d'aultant qu'ils ont
trois fils qui portent le nom de Pierre, je luy fis imposer le nom de
Pierre François. Dieu lui fasse la grâce d'estre homme de bien.



   Environ le mois de may, sur la fin et commencement de juin de
l'année 1628, arrivarent aux environs de ceste ville, savoir : Marols,
Lurieq, Saint-Nizier et la Tourette et villages des dites paroisses, les
compagnies du régiment du comte de Bussy par luy conduictes au
nombre de douze cents hommes ou environ, et coucharent aux dicts
lieux deux nuitz, faisant beaucoup de mal, battans, frappans, tirans
 ranson, pillans, mettans le feu et aultres méchancetés. On n'avoit
jamais veu passer par ces quartiers de si méchants soldats. Ils passarent
tous devant la porte Farraud bien armés.



   Le jour de l'Ascension, I er de juin, arrivarent en ceste ville deux
religieuses de Sainte-Ursule de Saint-Chaumond, pour estre supérieures
du couvent de ceste ville, et quelque temps après leur arrivée, sœurs
Marie Peyrichon, Antoinette Boyer, Germaine Daurelle, Marie Dupin,
Geneviève Malley et quelques autres religieuses du couvent de ceste
ville furent envoyées au couvent de Saint-Chaumond par M. de Saint-
Rambert, supérieur des couvents de Sainte-Ursule du diocèse de Lyon,
et en leur place en viendront aultres quatre ou cinq.



  Au mois de juillet de l'année 1628, André Boyer et Marie Fleurie
Boyer, mes enfants, furent malades de la petite vérole. La Marie Fleurie
en fut grandement travaillée et incommodée.