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BIOGRAPHIES ALLEMANDES 201 veau comme le seul personnage capable de le sauver. On essaya néanmoins d'amoindrir son autorité en donnant le commandement en chef au fils aîné de Ferdinand II, dont il n'aurait été que le lieutenant ; le général refusa de se sou- mettre à personne, et lorsqu'on eut appris la défaite de Lech et la mort de Tilly, il fallut se résigner. Eggenberg partit pour se rendre auprès du général, et Wallenstein qui se trouvait à Znaym, vint à sa rencontre. L'entrevue entre les deux amis eut lieu au château de Gôllersdorf (5). Wallenstein exigea et obtint une autorité plus grande encore que celle qu'il avait exercée pendant son premier commandement. Il se mit aussitôt en campagne et ne tarda pas à justifier par ses succès la confiance de l'em- pereur. Mais la mort de Gustave-Adolphe à Lûtzen eut pour lui un résultat analogue à celui qu'avait amené déjà la paix de Lûbeck. Le danger ayant diminué, on ressentit moins l'importance de ses services; et lorsqu'il voulut imposer la paix à l'empereur, le parti ultramontain, qui le trouvait trop favorable aux protestants, ne songea plus qu'à le renverser. Wallenstein alla-t-il jusqu'à trahir l'empereur ? M. de Zwiedeneck-Sûdenhorst, l'auteur de la biographie d'Eggen- berg, pense qu'il sera toujours impossible de le savoir. Peut- être sa révolte se borna-t-elle à vouloir sauver l'empereur malgré lui. Quoi qu'il en soit, Eggenberg, qui l'avait tou- jours soutenu, ne le suivit pas jusque-là . On a dit quvaprès la mort de son ami il fut disgracié ; il n'en est rien ; il con- serva toujours la confiance de Ferdinand IL On ignore quelle fut alors sa conduite ; il semble que se sentant inca- pable de lutter contre la Cour, il laissa aller les choses : ce (5) Entre Vienne et Znayur.