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LES AQUEDUCS 425 être introduites dans l'aqueduc et prises directement au ruisseau. Il a été impossible de vérifier s'il y avait sur ce point un bassin de décantation, comme à la Martinière, en tête de l'aqueduc du Pila, car le thalweg paraît s'être com- blé plutôt que dénudé. De la Mure, le canal suit le flanc de la colline assez abrupte, rive droite de l'Orgeolle, et traverse la route nationale n° 89, de Lyon à Bordeaux, il coupe transversa- lement, entre les cotes 595 et 600, le chemin qui monte à Montfort, ce chemin s'embranche sur la route en face du point kilométrique 33 -f- 750™. Le radier est visible dans le chemin à 10 mètres environ, a droite en montant de la" route; on le voit aussi un peu plus loin, aval, dans un pré, contre un rocher, à cent mètres environ du chemin de Montfort. Les ouvrages de prise d'eau au ruisseau de l'Orgeolle, quoique non visibles, ne sont sans doute pas complètement détruits, car en temps d'eaux abondantes, le canal sur le flanc de droite de la côte donne de l'eau « à faire tourner un moulin ? » Il peut se faire aussi qu'un canal de captage non apparent soit prolongé dans le thalweg, en amont du hameau la Mure. C'est au hameau la Mure qu'a dû être établi, à l'époque romaine, le poste de gardiennage pour surveiller l'intro- duction directe, dans l'aqueduc, des eaux des deux ruis- seaux : Monoison et Orgeolle, car à l'altitude 600, l'Or- geolle, en temps ordinaire, n'est plus qu'un simple filet d'eau. MONTROMAND L'application du tracé de l'aqueduc sur la carte du dépar- tement, dans la vallée de Montromand, a présenté des diffi- N° 6. — Décembre 1889. 30