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                      LES AQUEDUCS                          189
on était très ombrageux à ce sujet, et la colonie gauloise ne
pouvait dériver que des eaux prises aux flancs, ou plutôt au
pied des coteaux de Dombes et de Bresse, soit rive droite
du Rhône et rive gauche de la Saône.
   Or, à peine d'aller chercher l'eau à des distances considé-
rables, et hors des limites de la colonie gauloise, il n'y avait
guère que les eaux des sources des vallons de Neuville et
de Fontaines-sur-Saône, qui auraient pu être dérivées, et,
cette dérivation n'a jamais existé, car, aucun vestige d'a-
queduc n'a été constaté, jusqu'à nos jours, sur la rive gauche
de la Saône, et encore, ces sources n'auraient-elles été
amenées que difficilement à l'altitude de l'amphithéâtre dont
l'arène pouvait être à la cote 200 environ. Les sources basses
et les plus abondantes, dans le vallon de Neuville, sont
sensiblement à la même altitude. La vasque actuelle dans
notre ancien Jardin des plantes est à la cote 203 environ.
Donc, et nous le répétons, ces sources n'auraient été que
très difficilement utilisées pour l'amphithâtre, même en
fixant l'altitude de son arène à 196-50, soit au radier du
réservoir construit par la Compagnie des eaux, au-dessous de
la vasque du Jardin des plantes ; et à plus forte raison, n'au-
raient-elle été d'aucune utilité pour les points plus élevés du
coteau de la Croix-Rousse.
   Les Gaulois étaient des gens pratiques, les Préfets de leur
cité avaient sans doute traité avec l'administration de la
ville impériale, pour un service d'eau à faire sur les points
élevés de leur cité. C'est pourquoi nous croyons que
c'étaient les eaux du Pila qui avaient été amenées sur les
pentes du plateau de la Croix-Rousse. Cela explique le
rampant incliné que Ton dit avoir existé et avoir été vu,
à la suite du massif encore debout aujourd'hui dans le
pavillon Gay. Les-siphons devaient descendre vers la montée