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sonnette d'alarme, est tombé au fond de la mine, victime de son dévoue-
ment. — M. Locard annonce que dans une prochaine séance, il fera
une communication sur les observations minéralogiques faites par le
P. Jacquard, qui a déjà fait à l'Académie une lecture sur les phéno-
mènes volcaniques dans l'Auvergne et les régions voisines, pendant les
premiers siècles de notre ère. En attendant, il présente le P. Jacquard
comme candidat à la place de membre correspondant de la classe des
Sciences.


   Séance du 2} juillet 1&89. — Présidence de M. Léon Roux. — M. le
Président rappelle que M. Nicolas Sicard, membre de l'Académie, vient
de recevoir du jury de l'Exposition universelle, une troisième médaille
pour son beau tableau : Après le duel. — M. Vachez communique une
étude sur le nom primitif de la source des eaux de Saint-Galmier. Le
culte des eaux est l'un des caractères de la religion des anciens Gaulois.
De là, chaque source principale d'une contrée, remarquable par l'abon-
dance ou la vertu de ses eaux, reçut le nom de Dwy, Douix, Doy, Douée,
Dhuis, etc. Ce nom primitif des anciennes sources divinisées de la
Gaule se retrouve encore de nos jours dans presque toutes nos pro-
 vinces. L'orateur en cite de nombreux exemples dans le Lyonnais, le
Forez, le Bugey, la Bourgogne, de même que dans l'ouest et le nord
de la France. Or, il est arrivé que pendant que la source principale des
eaux de Saint-Galmier prenait à une époque inconnue, mais fort
ancienne, le nom de Fontfort, deux chemins antiques qui lui servent
d'accès, ont conservé, l'un, le nom de Chemin de la Doa, et, le second,
celui de Boulevard de la Doa. D'où il résulte évidemment que le nom
celtique de la Doy fut le nom primitif de cette source, et que les
Gaulois en avaient apprécié les qualités médicinales, longtemps avant
la conquête de la Gaule par César (1). — M. Arloing fait observer qu'à
Cusset (Allier), un canal dérivé du Sichon, porte de même le nom de
Doué. — M. Locard signale la remarquable fontaine de la Douix, qui
jaillit au pied d'un rocher escarpé, à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or),
et qui se jette dans la Seine, après un cours de dix à douze mètres seu-
lement. Il ajoute que le nom du Mont-d'Or lyonnais, appelé à tort
 mons aureus par les scribes du Moyen Age, et sur les flancs duquel

  (f) Voir ci-devant p, 53.