page suivante »
POÈME SUR LA GRANDE PESTE DE 1348, par Olivier de LA HAYE. Publié d'après le manuscrit de la Bibliothèque du Palais Saint-Pierre, par Georges GUIGUE, ancien élève de l'École des Chartes, archiviste de la ville de Lyon. — Lyon, Henri Georg, libraire-éditeur, rue de la République, 65, 1888. EPUIS quelques années, l'usage s'est répandu de conserver par l'impression les documents manuscrits qui sont parvenus jusqu'à nous. On évitera de la sorte les pertes irréparables qu'un incendie for- tuit ou le bombardement d'une ville peuvent amener. Ainsi, en 1870, à Strasbourg, les obus prussiens ont réduit en cendres des pièces de haute valeur et de précieuses épaves du Moyen Age ; quelques mois plus tard, les flammes impies de la Commune faisaient disparaître à leur tour la bibliothèque de l'Hôtel de Ville et du Louvre, qui renfermaient des richesses inappréciables pour l'histoire de notre littérature. Si les vies manuscrites des poètes français de G. Colletet avaient été imprimées à temps, nous n'aurions pas à formuler de tels regrets ; de même aussi le merveilleux manuscrit enluminé de YHorlus deliciarum, d'Herrode de Landsberg, brûlé par les Allemands, aurait dû être depuis longtemps reproduit par la chromolithographie. Honneur donc à ceux qui entreprennent cette ingrate besogne d'édi- teurs, par pur amour des lettres et pour l'honneur national. A ce double point de vue, le jeune et savant archiviste de Lyon a droit à notre reconnaissance.