Revue du Lyonnais » série 5 - n°3 ( 1887 ) » pp.432

432         LA PESTE A SAINT-GENEST-MALIFAUX


      DE CELLES QUI SE SONT EXPOSÉES LEDIT AN 1632


   La femme du susdit Bruyère ne s'en voulut point fuir
aussi, et en mourut.
   Leur fille la plus petite, âgée néanmoins de quinze à
seize ans, tint coup aussi, servit ses père et mère et en
guérit.

                            FIN


   Ici s'arrête notre manuscrit et nous avons le regret de
n'avoir découvert rien de plus.
   Les Mémoires de Jacquemin étaient cependant beaucoup
plus étendus; ils comprenaient d'abord ce journal quoti-
dien dont il parlait tout à l'heure et qui nous eût réservé
plus d'une surprise agréable et plus d'une anecdote divertis-
sante; le vénérable prêtre avait aussi réuni et mis en ordre
un certain nombre de documents sur les anciens curés de
la paroisse; ces notes n'auraient pas été sans valeur. Mais
après lui, on ne fut pas aussi soucieux du passé et le fruit
de ses recherches est perdu.
   Ce qui en reste doit suffire pour sauver sa mémoire d'un
trop complet oubli, au moins dans le pays dont il était le
fils et dont il avait essayé d'écrire l'histoire. Des hommes,
tels que lui, sont estimables en tout temps, mais surtout
dans le nôtre; ils apprennent le secret d'embellir la plus
modeste existence, en alliant la culture des lettres à la pra-
tique du bien.
                                            J.-B.   VANEL.


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