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430 LA PESTE A SAINT- GENEST-MALIFAUX Jérémie Vial, fille à Jean Vial et femme à André Rebod habitant en ce lieu, servit et enterra ses enfans, et puis prit le mal et guérit. Izabeau et Antoinette Celarier de ce lieu, voyant leur mère atteinte, la servirent et puis prirent le mal et Izabeau mourut et Antoinette en guérit. Jeanne Philine, native de Saint-Etienne, femme à e M Pierre Lionnou de ce lieu et tous deux habitants à Vienne, s'enfuirent delà au bois de la Trape où ils firent quarantaine, après laquelle s'étant retirés à Maisonnette et un sien enfant ayant pris le mal, elle le servit et enterra, et puis mourut le 9 septembre. Johann a Roubert, veuve à feu Bâtie, grangère à la grange de la Cure, s'exposa pour servir sa belle-fille, puis sa fille et sa servante, puis mourut pour aller jouir du paradis, qui est promis à de moindres actions que celles-là , le dernier sep- tembre. Johanna Jacquemin native de Pleney et femme à Claude Feinas, hoste de ce lieu, le voyant atteint, bien qu'elle eût le moyen de le faire servir, ne le voulut néanmoins jamais abandonner, mais s'exposa pour l'amour de Dieu et de lui et le servit jusqu'après sa mort, bien qu'il lui eût été très rude ; aussi Dieu la préserva si bien que la maladie ne l'af- fligea qu'environ quatre heures et puis guérit. La femme de Claude Sève rubandier, lequel s'étoit retiré aux Celles de Mignard, voyant son mari malade, le servit jusques après la mort et s'étant retirée à Saint-Étienne mourut quelques semaines après. Chapellon, femme à Digonnet, do Tours, servit quatre ou cinq de ses enfans. A Saint-Étienne il est mort 1628, 1629, 1630 et 1631 environ cinq mille.