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LE RELIQUAIRE DE SAINT-LOUIS DE CARTHAGE ous venons bien tard, et après de plus habiles, parler du reliquaire destiné à la basilique de Carthage. Mais devrions-nous répéter fort mal ce que d'autres ont dit en termes excellents, cela en vau- drait encore la peine; il est bon qu'on sache que Lyon ne reste pas insensible à ses gloires les plus pures, et que l'apparition d'un chef-d'œuvre de l'art est accueillie chez nous comme un événement. Essayons donc à notre tour de décrire le nouvel ouvrage sorti des mains de M. Armand-Calliat. L'artiste, on le sait, n'est pas plus banal que ses œuvres : un peu entier, un peu triste, un peu désenchanté quelquefois, mais épanoui quand les suf- frages d'un public d'élite écartent ses dernières défiances, et l'avertissent qu'il ne s'est pas trompé, c'est un plaisir alors, une jouissance de haut goût de l'entendre dérouler sa pen- sée, avec cette complaisance qui ne déplaît que chez les médiocres. Nous allons, incapable de louer pour être