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                       ET DEVANT LA LOI                       373

  ditions que les autres malades. Soit que l'accomplissement
  de l'acte réputé coupable fût le résultat de la maladie, soit
  que la folie fût survenue pendant la durée d'une peine infli-
  gée, ils demeuraient confondus avec les autres dans l'en-
  ceinte des asiles. Il n'existait aucune disposition particulière
  à leur égard et leur séjour dans ce milieu ne laissait pas que
  de présenter de graves inconvénients à divers points de
  vue. Désormais, ils devront être placés dans des quartiers
  d'asile ou des asiles spécialement aménagés pour les re-
  cevoir.
     Je viens d'indiquer sommairement les points les plus
  essentiels qui résument les changements apportés au ré-
 gime des aliénés par la nouvelle législation. Les limites de
. cet article ne m'ont pas permis d'entrer plus profondément
 dans la discussion de cette loi. J'ai dû me borner à appré-
 cier les innovations capitales qui en constituent l'économie
 et lui donnent son véritable caractère.
     ô a a pu voir que la préoccupation dominante dans
 l'esprit du législateur est empreinte d'un sentiment profond
 d'humanité et de bienveillance à l'égard des aliénés, à tel
 point qu'il a pu faire oublier parfois, dans une certaine
 mesure, la protection due aux droits,et aux intérêts de
 ceux qui ne sont pas fous. Les améliorations que l'on
 trouve dans les détails, témoignent mieux que les réformes
 plus radicales, de cette disposition d'esprit. On le constate
 dans maint endroit. Par exemple, on doit, parmi les mo-
 difications apportées aux formalités prescrites pour l'inter-
 nement des aliénés, approuver sans réserves la proposition
 exigeant un rapport médico-légal, rédigé par un docteur en
 médecine, au lieu d'un certificat d'aliénation, que, d'après
 l'ancienne loi, un officier de santé pouvait libeller; la
 faculté donnée à un aliéné conscient de son état, de se