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320                 BIBLIOGRAPHIES      LYONNAISES

prunts de guerre, les impôts auxquels ils donnaient lieu, tout est étudié
lumineusement et minutieusement dans l'ouvrage de M. Georges
Guigue. Il l'a accompagné d'une carte et d'un curieux plan de la ville
de Lyon vers la fin du xivc siècle, avec l'indication des fortifications.
Ce plan, reconstitué dans tous ses détails d'après les documents, est
l'œuvre de M. Grisard, cet érudit consciencieux, à qui nous devons
déjà une excellente et très complète monographie du couvent des Car-
mélites de Lyon. Enfin, outre la reproduction en fac-similé d'un frag-
ment de page du registre de l'abbaye de Savigny dont la lecture
semble absolument impossible aux profanes comme nous, mais qui
justement pour cette cause intéressera fortement les paléographes,
M. G. Guigue a joint à son livre une table des noms de personnes et
de lieux devant coûter, à elle seule, un travail considérable.
   Ce serait déflorer inutilement l'ouvrage que de l'analyser ici. Il faut
laisser le lecteur suivre le récit mouvementé de M. Georges Guigue,
qui à l'exactitude joint l'intérêt passionnant d'une chronique.

                                                       PUJTSPELU.




  ŒUVRES DE LOUISE LABÉ, publiées par Charles BOY,
           13e édition. Paris, Lemerre, 1887. 2 vol. in-12.


        OUR bien parler d'un poète, il faut être poète soi-même, comme
         pour bien écrire en prose, il faut avoir fait des vers. Ces deux
conditions se trouvent chez un aimable écrivain, méridional de nais-
sance, comme tous les gens d'esprit, mais Lyonnais par son éducation,
sa jeunesse et ses affections, nôtre par le cœur et qui, en ce moment
notre voisin, nous reviendra certainement à la première occasion.
   M. Charles Boy a été séduit par la figure énigmatique de notre belle
Cordière qui, saluée poète hors ligne, prosateur et penseur de premier
ordre, a été, comme femme, discutée, attaquée, défendue, calomniée,'
et, nous l'espérons, vengée par la postérité. M. Boy s'est demandé ce
qu'il pouvait y avoir de vrai dans les outrages qui lui ont été prodi-
gués? La femme avilie dont parlent Rubys et Calvin eût-elle été