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284            LA PESTE A SAINT-GENEST-MAL1FAÛX

il évoqua une Muse quelque peu champêtre, mais la piété
de son inspiration suppléa à l'élégance de ses vers.
   Ces diverses pièces, odes, cantiques, anagrammes, ont
été placées à la tête du drame religieux, dont nous avons
cité le titre tout à l'heure et sur lequel on souffrira que
nous nous arrêtions : l'écrivain nous aidera à mieux péné-
trer l'homme (7).


   (7) Le titre complet de la pièce est le suivant : LE TRIOMPHE DES
BERGERS, par Louys Jaquemin Donnet, prestre de Sainct-Geneys de Mali-
faut en Forests. A Lyon, pour la vefvc de Louys Muguet, en rue Neuve,
proche le collège de la Très-Saincte-Trinité. MDCXLVI. Petit in-40
de 103 pp.
   Ce volume est plus que rare ; nous l'avons inutilement demandé aux
bibliothèques de Paris ; même à l'Arsenal, dont le catalogue des
ouvrages dramatiques vient d'être achevé et ne comprend pas moins
de 35,000 numéros, la complaisance d'un des directeurs, M. Henri de
Bornier, n'a pu le découvrir. La Bibliothèque de la ville de Lyon en
possède un exemplaire, sous la rubrique O. Arm. 156 n° 18287; ^ a
appartenu aux Jésuites du collège et il fait partie du tome XXIII, d'une
collection factice, intitulée : Recueil dramatique
   L'ouvrage du poète forézien se trouve interfolié entre la Mèdêe de
 Corneille (à Paris, chez François Targa, au premier pillier de la grand'
salle du Palais, devant la chapelle. Au Soleil d'Or, 1639), et ^'Inno-
cent malheureux ou la Mort de Crispe, tragédie par le sieur de Gre-
naille (?).
   Ce même volume contient encore un ballet : L'Autel de Lyon con-
sacré à Louis Auguste, dédié à Sa Majesté à son entrée à Lyon en 1658, et
un second le Temple de la sagesse, allégorie représentée par les écoliers,
en la réception des magistrats fondateurs du collège de la Sainte-Tri-
nité, le 20 mai 1663.
   Les curieux y liront aussi des vers latins fort bien tournés et d'autres
en italien; il s'y est glissé, je ne sais comment, le ballet des Saisons,
dansé à Fontainebleau par Sa Majesté, le 23 juillet 1661 ; Louis XIV
figurait tantôt Cérès et tantôt le Printemps.




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