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             BROUCHOUD, SA VIE ET SES Å’UVRES                   263

d'écrire l'histoire de nos Grands Jours, et, dans ce but, il
confie à un élève de l'École des Chartes la mission de lui
transcrire leurs arrêts.
   Pourquoi faut-il que des obstacles imprévus soient venus
interrompre ce travail? La copie de ces précieux documents
était déjà faite plus d'à moitié, quand le jeune paléographe,
qui en était chargé, fut nommé archiviste dans un départe-
ment de l'ouest, et malgré les dépenses relativement consi-
dérables qu'il avait déjà faites, Brouchoud, froissé par cer-
taines questions secondaires et trop prompt à se décourager,
abandonna son premier projet, qu'il eût peut-être repris un
jour.
   Mais si l'histoire des Grands Jours de Lyon est demeurée
inachevée, il en est une autre qu'il eut le loisir de terminer
et que nous espérons publier prochainement. C'est celle du
couvent des Grands-Carmes, qui formait, dans le plan de
l'auteur, le complément naturel de celle des Grands Jours.
   C'est, en effet, dans cet ancien monastère, dont les bâti-
ments claustraux subsistent encore en majeure partie, que
furent tenues les grandes assises de 1596. Mais cette his-
toire, composée avec le soin consciencieux que Brouchoud
apportait à tous ses travaux, nous fera regretter encore
davantage qu'il n'ait pas terminé le travail qu'il avait entre-
pris sur les Grands Jours.
   Mais pendant qu'il étudiait ces pages oubliées de notre
histoire lyonnaise, il interrogeait aussi les annales de l'an-
cien château de Maubec, près de Bourgoin. C'est au pied
de cette forteresse féodale qu'il avait retrouvé le berceau
de sa famille (4), et ce fait suffit pour nous expliquer

  (4) Cette origine est indiquée notamment par le nom de Brouchoud,
que porte un hameau situé près du château de Maubec.