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258 BROUCHOUD, SA VIE ET SES Å’UVRES
Préoccupé, avant tout, du désir de savoir et de retrouver
les souvenirs oubliés de nos annales, Brouchoud se souciait
assez peu de donner à ses travaux une grande publicité.
Plusieurs d'entre eux, publiés dans les journaux quotidiens
et même dans des recueils périodiques, n'ont point fait
l'objet d'un tirage à part. Aussi, sa vie laborieuse est-elle
demeurée trop généralement ignorée, même de ceux qui
portent un vif intérêt à notre histoire locale et ont bénéficié
des découvertes faites par lui, dans certains fonds inexplorés
de nos archives publiques.
Faire connaître la part qu'il a prise au grand travail his-
torique, que vient d'accomplir notre génération, loin d'être
une œuvre inutile, sera donc, au contraire, un acte de jus-
tice rendue à sa mémoire, en même temps qu'une leçon
donnée à nos jeunes historiens, pour leur apprendre au
prix de quel labeur s'acquiert la science et se font les oeuvres
sérieuses, que recommandent, à la fois, la perfection de la
forme et l'exactitude des détails.
• I .
Claude-Anne-François Brouchoud est né, le 15 janvier
1829, à la Guillotière, qui formait alors une commune dis-
tincte de la ville de Lyon, et où son père remplit, pendant
plusieurs années, les fonctions d'adjoint au Maire.
Après avoir fait ses études classiques au Lycée de Lyon,
il alla, en 1849, étudier le Droit à la Faculté de Grenoble,1
où il obtint des succès qui ne sont point encore oubliés
dans cette École. En effet, au Concours ouvert, en 1852,
entre les étudiants de troisième année, il obtint, à la fois,