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                   NOTE
204                       COMPLÉMENTAIRE

« et qui offrent, quoi qu'on en dise, beaucoup d'incertitude
« sur le volume, la qualité et la fraîcheur des eaux, et sur-
« tout sur la dépense des travaux. »
   Pour arriver à la vérité, la première condition est d'abju-
rer ses erreurs; c'est ce que vient de faire solennellement
et très honorablement le Conseil municipal, par sa délibé-
ration du 4 mars, qui se trouve tout à fait d'accord avec ma
première proposition de 1883.

   Il ne reste plus aujourd'hui que deux partis en présence,
entre lesquels il faut choisir :
   Ou celui du simple bon sens, qui consiste, comme nous
l'avons dit, à réserver pour les usages domestiques, les
eaux filtrées que nous avons déjà, et à prendre directement
au Rhône, à Saint-Clair, toute l'eau que nous voudrons
pour les services publics;
   Ou l'aqueduc des Alpes qui amènerait à Lyon les eaux
du lac d'Annecy, à une pression suffisante pour alimenter
directement tous les services.

   Le lac d'Annecy est placé providentiellement pour la
ville de Lyon; rien ne peut lui être comparé; c'est la solu-
tion unique qui s'impose, si l'on veut avoir quelque chose
de complet. Mais il ne faut pas se dissimuler que l'aqueduc
des Alpes exigera de très grands travaux.
   Bien que nous trouvions ce projet magnifique nous ne
connaissons pas assez la situation financière de notre ville
pour oser le conseiller.

                              L'Inspecteur général honoraire des
                                    Ponts-et-Chaussées,

      Lyon, le 7 mars 1887.               Th.   AYNARD.