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164 NOTICE SUR L'ŒUVRE DE LA MARMITE Aujourd'hui une seule subsiste : celle établie, au xvn e siè- cle., à Ainay. — Son origine et ses premières années, comme celles de bien des institutions, sont enveloppées d'une certaine obscurité; on trouve, néanmoins, dès 1681, des titres qui la concernent. Quelque temps auparavant, les trois paroisses de Saint- Pierre-le-Vieux, Saint-Georges et Sainte-Croix (8), s'étaient réunies dans le but d'assister les pauvres honteux et malades et d'enseigner les pauvres filles. Le 6 février 1679, elles passèrent un contrat avec les Dames supérieures de la communauté des filles de Charité — (établies au faubourg Saint-Lazare, à Paris), — pour avoir deux religieuses, dont les soins seraient consacrés à cette Œuvre. On résolut, vers la même époque, d'en demander une troisième, qui serait chargée des mêmes fonctions spécialement sur la paroisse de Saint-Michel-d'Ainay (9). D'après l'Almanach de Lyon, année 1750, il en aurait également existé une à Saint-Vincent. Pendant quelque temps, il y en eut deux sur la paroisse d'Ainay- : celle placée « sous ie patronage des Messieurs » faisant double emploi avec celle « dite des Dames, » cessa, dès le siècle dernier, de distribuer la portion. Les religieuses de cette maison furent alors spécialement char- gées de diriger un orphelinat de jeunes filles. (8) L'ancienne paroisse de Sainte-Croix, — dont le nom fut donné à celle créée, il y a quelques années, dans le quartier de Perrache, — avait son église située au Nord de la cathédrale (qui n'était pas alors église paroissiale), — et comprenait une partie de la paroisse actuelle de Saint-Jean. — Elle était limitée, au Mkli, par la paroisse de Saint- Pierre-le-Vieux, qui avait elle-même pouf limite, également au Midi, la paroisse de Saint-Georges. (9) Anciennement, la paroisse d'Ainay (alors Saint-Michel, puis quelques années plus tard Saint-Martin), s'étendait au Nord jusqu'à celle de Saint-Nizier. Elle comprenait les paroisses actuelles de Saint-