Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
154                    REVUE DU MOIS

ment dans les sphères parlementaires qu'il se forme de ces
ligues étranges, à seule fin de culbuter ceux qui prétendent
gouverner.
   La ville, bonne mère, a partagé ses libéralités entre les
deux Sociétés : 8,000 fr. à l'aînée et 2,000 fr. à la cadette.
Il faut savoir gré à celle-ci de ne s'être pas déclarée sacrifiée
dans le partage.

   X Les concerts, de leur côté, nous réclament. « Ne pour-
rait-on pas, disait un grincheux de ma connaissance, réu-
nir les musiciens comme les peintres, et leur demander de
nous servir ensemble et tout à la fois les produits de leur
art ? »
        Ce monsieur, à coup sûr, n'aime pas la musique.
   Avec ces profanes il n'y a pas à discuter, et vainement
vous leur vanteriez le Concert de Mme Fidès-Devriès, donné
le samedi 12, au théâtre Bellecour, au profit des maisons
d'apprentis, ou la séance offerte le lendemain, par la
Société des Concerts modernes, ou celle de la Société phi-
lharmonique : autant chanter à des sourds.
   X De la musique à la danse, il n'y a qu'un pas. — Si
c'est un jeu de mots, je vous jure que je l'ai commis sans
préméditation
   M. le Gouverneur militaire et Madame la duchesse
d'Auerstaedt ont donné, à quinze jours d'intervalle, deux
grands bals. Des invités à la seconde de ces réceptions —
il n'y a que les invités pour se plaindre — prétendent que
le second bal avait été réservé « au petit monde ». Je serais
tenté de le croire, étant donnée la présence de ceux qui
émettaient cette sotte appréciation. A la vérité, les deux
réceptions étaient superbes, et l'une n'avait rien à envier à
l'autre comme affluence, comme entrain et comme éclat.