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82                 LES GOUVERNEURS DE LYON

violence de la peste qui se manifesta vers la fin de ce mois
les engagea à se rendre dans le Dauphiné. Le maréchal de
Vieilleville ne partit que le 5 juillet avec la Reine-mère,
qui, en l'absence du duc de Nemours, laissa le gouver-
nement de Lyon à :

   XV. RENÉ DE BIRAGUE, au grand mécontentement de
Pie IV, qui le taxait de luthérianisme. René de Birague
était issu d'une noble famille milanaise, fils puiné de Galéas
de Birague et d'Antoinette Trivulce, fille de Théodore de
Trivulce.
   L'an 1566, Nemours revint à Lyon, et le 1" septembre,
à l'occasion de l'entrée solennelle de sa femme, Madame
la duchesse de Nemours, il y eut, entre autres réjouissances,
une chevauchée de l'asne, « qui fut chose fort plaisante à
voir (31). » Ce même mois, M. de Birague fut nommé
lieutenant du Roi en remplacement de M. de Losses, et il
en exerça les fonctions jusqu'en 1568. A cette époque il
quitta Lyon et vint à Paris, où il fut successivement garde
des Sceaux et chancelier de France. Après la mort de sa
femme, Valentine Balbiano, il fut évêque de Lavaur, et
enfin cardinal (32). Il mourut à Paris, le 24 novembre 1583,


  (31) Voy. Histoire de la Ville de Lyon, par Claude Rubys, page 409.
— La relation de cette Chevauchée fut publiée, la même année,
par Guillaume Testefort; elle a été réimprimée à Lyon en 1829, ainsi
que celle qui fut faite le 17 novembre 1578, à l'occasion d'un mari
battu par sa femme. Une troisième réimpression de ces deux chevau-
chées réunies en un seul volume est sortie des presses de Louis Perrin
en 1863.
   (32) Grégoire XIII, à la demande d'Henri III, le fit cardinal en 1568.
« Je ne puis, dit Guez de Balzac, approuver la bassesse du cardinal
de Birague, qui disoit ordinairement : Je ne suis pas chancelier de France,