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                    LES GOUVERNEURS DE LYON                            fj
et faillit être tué pendant la fameuse émeute du 25 avril
1529. S'il échappa ce fut grâce à l'habileté et au courage
du capitaine Jean I du Peyrat, qui fut plus tard lieutenant
du Roi à Lyon. Le I er mai suivant les imprimeurs plan-
tèrent un mai devant son hôtel. Etienne Dolet et Clément
Marot firent à cette occasion, le premier des vers latins,
le second des vers français. Théodore revint à Lyon en
1532 et y mourut en octobre de cette année; il fut inhumé
dans l'église des Jacobins.

   VIII. POMPONNE DE TRIVULCE, aussitôt après la mort de
Théodore, fut nommé gouverneur de Lyon (21). Il fit
continuer, de concert avec le Consulat, « l'œuvre des
remparts et fortifications de la ville. » Il avait son hôtel
dans la maison dite du Cheval blanc, à la Grenette ; il fut
l'ami des gens de lettres. Ortensio Landi, qui séjourna
dans nos murs en 1534, et Symphorien Champier, lui
dédièrent : le premier, son Cicero relegatus; le second, sa
Cribatio medicamentorum fere omnium. L u g d . , ap. Seb.
Gryphium; Eustorg de Reaulieu, poète et comédien, se
déclara son serf, et l'appela son maître dans un dixain daté
du I er janvier 1537; mais à cette date, M. Pomponne n'était
plus gouverneur de Lyon (22) ; il avait été remplacé le
10 octobre précédent, par :


  (21) On le qualifie ainsi dans une lettre que lui écrivirent les ambas-
sadeurs pour le roi en Suisse, en 1532. Voyez les Meslanges de Camu-
sat, 2e partie, fol. 94.
  (22) Nous ignorons la date de la mort de Pomponne de Trivulce ;
mais il est probable qu'il mourut à Lyon, car à l'occasion de la mort
de Jean du Peyrat, le Consulat rappelle dans sa séance du 15 janvier
1550, qu'il assista « aux obsèques de feuz les sieurs Théode de Tri-
vulce et Pomponio de Trivulce, jadis gouverneurs. »
          N° t. —Janvier 1887.                                    2