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                 LES GOUVERNEURS DE LYON                   15

   Vers la fin du même mois de février, M. de La Palisse
 enjoignit au Consulat de lui donner l'état du revenu de la
ville, et déclara qu'il entendoit « voir les comptes à rendre
de la dite ville. »
   Le Consulat, dans la séance du I er mars, arrêta que
le trésorier de la ville se rendrait avec « ses comptes
et papiers » auprès du maréchal. Dans la même séance,
un des conseillers, Matthieu de Vauzelles, informa ses
collègues que le sénéchal l'avait averti que les habitants
du Forez et du Beaujolais « tachoient présentement, à
cause que ces pays sont remis sous la main du Roy, pen-
dant l'absence de M. Le Connétable, d'être exempts et mis
hors de l'obéissance de la sénéchaussée et baillage de Lyon,
ce qui seroit un grand dommage à la ville s'il n'y étoit
obvié; et comme M. Le Lieutenant du sénéchal est député
en cour, afin de poursuivre cette affaire, il faudrait ajoute
Matthieu de Vauzelles, que la ville contribuât aux frais à
faire pour ce voyage. » Le Consulat arrêta d'y contribuer
pour trente écus.
   M. de La Palisse avait fait élever à la Grenetle une po-
tence destinée à « bailler l'estrapade aux délinquants » ;
cette potence ayant été abattue pendant la nuit, le Roi
écrivit au Sénéchal d'en faire ériger quatre en quatre lieux
de la ville. La missive royale fut communiquée à Claude
Bellièvre, et par celui-ci au Consulat qui, dans sa séance
du 29 mars 1524, arrêta de remontrer à M. le Sénéchal
« que l'estrapade abattue avoit été refaite, qu'une seule
étoit aussi suffisante que quatre, et que s'il en veut ériger
d'autres, qu'il les mette en lieux apparents mais moins
habités de la ville. »
   Il est à croire que l'estrapade abattue à la Grenette avait